Le largeot est un pantalon de travail demi ballon

Le largeot : découvrez l’histoire du célèbre pantalon de travail demi ballon

Le largeot est un pantalon de travail traditionnel, dont les origines remontent jusqu'à 1896. On dénombre près de 6 formes différentes de largeots. De nos jours, la forme la plus populaire est le "demi-ballon". Chez Le Laboureur, le pantalon largeot est devenu un vêtement de travail emblématique de notre maison. Au travers de cet article, nous vous invitons à découvrir toutes les facettes de ce pantalon traditionnel devenu un incontournable chez de nombreux artisans. Découvrez son histoire, ses différentes formes ou encore les différentes armures utilisées pour sa confection.

Fosse numéro 2 de la Compagnie des Mines de Flines-lez-Râches, Anhiers.

Révolution industrielle du XIXème siècle : le contexte de création du largeot

Afin de comprendre le contexte de création du largeot, il est important de s’intéresser dans un premier temps au contexte économique et industriel de l’époque.

La Première Révolution Industrielle française débute au milieu du XIXe siècle. La société assiste alors à un essor considérable de la production de biens de consommation notamment par le développement du taylorisme. Mouvement économique initié par Frederick Taylor en 1880, il visait à maîtriser davantage les processus de production, en passant entre autres par une séparation des savoir-faire manuels et intellectuels au sein des entreprises.

Dans les usines qui fleurissent un peu partout sur le territoire, de nombreuses machines et métiers apparaissent. En raison du taylorisme, les missions des ouvriers se concentrent désormais sur des travaux manuels, devenant de plus en plus techniques. Les risques de blessures sont de plus en plus importants. Dès lors, les tabliers en cuir ou en coton épais qui existaient autrefois ne suffisent plus à assurer la protection des travailleurs manuels. Les ouvriers ont alors dénoncé auprès de l’Inspection du travail la dangerosité des machines et l’hygiène parfois douteuse de leur espace de travail. Ils revendiquent le “droit d’être propres”.

Cependant, pour changer de vêtements, il doit y avoir des vêtements de rechange !

Il s’agit alors d’une réelle opportunité pour les confectionneurs. Ces derniers vont pour la première fois se spécialiser dans la fabrication de vêtements de travail. En Europe, le bleu de travail devient l’uniforme des ouvriers, d’abord sous la forme d’une combinaison puis d’un uniforme plus fonctionnel. Ce dernier est ainsi composé de deux pièces : le veston et le pantalon.

Aux Etats-Unis, le vêtement de travail connaît, lui aussi, une innovation notable avec l’apparition du célèbre “jean” créé par Levi Strauss. Cette pièce, révolutionnaire pour l’époque, est devenue incontournable aujourd’hui, puisqu’elle fait partie de ces vêtements issus du vestiaire de travail qui sont entrés dans le domaine du prêt-à-porter de “tous les jours ».

C’est dans ce contexte changeant, que naissent certaines entreprises du textile, en particulier Adolphe Lafont, qui va industrialiser le pantalon de travail largeot.

La commercialisation du pantalon largeot en 1896

C’est en 1896 que le tailleur lyonnais Adolphe Lafont commercialise un pantalon de travail inspiré du pantalon de charpentier de ces années-là qu’il aurait aperçu sur son aïeul (dont le créateur reste inconnu). Il y incorpora aussi une poche mètre, afin d’améliorer la fonctionnalité du pantalon. Il est très large en haut pour faciliter les mouvements, mais il est aussi resserré en bas au niveau des chevilles pour éviter les obstacles et les accrochages. Cette forme devient formelle avec son industrialisation en 1896. Il le nommera alors « largeot ».

Ce pantalon noir est dans un premier temps pensé pour les travailleurs du bâtiments : couvreurs, charpentiers, terrassiers… A contrario, le bleu de travail est lui confectionné pour l’ensemble des ouvriers.

L’origine du mot largeot

Le mot largeot est issu du mot large. Il était utilisé dans des expressions comme « mon pantalon largeot », un type de superlatif argotique. À noter que des pantalons traditionnels similaires étaient aussi très utilisés au XVIIIème siècle, où la population portait surtout des pantalons à taille classique avec une ceinture de tissu souvent rouge qui enserrait les reins.

Fabrication d'un pantalon largeot en velours
Erika zweifel baſſersdorf im wandel der zeit baſſersdorf 1986

Au début du XXe siècle, le largeot devient un emblème politique et social

Au début du XXe siècle, les critiques du patronat à l’égard des ouvriers et de leurs tenues étaient de plus en plus vives. Les employeurs imposaient aux travailleurs manuels de ”bien s’habiller” pour se présenter chez les clients. De nombreux ouvriers ont alors eu le sentiment de trahir leur être et leur classe en s’habillant de façon à apparaître “bourgeois”. Face à cela, certains ouvriers ont décidé de porter leurs vêtements professionnels tant au travail que dans leur vie quotidienne.

Nombreux furent les travailleurs qui, en public, sont restés fidèles à la blouse et aux bourgerons, quitte à susciter encore plus de critique et de réglementation.

Il existe des récits racontant la vie au début du XXe siècle (réunis dans des ouvrages comme Un gosse d’Auguste Brepson ou encore L’honneur de vivre Témoignage de Robert Debré) qui évoquent justement le port du fameux pantalon bouffant dans la vie personnelle, bien au delà du cadre professionnel :

« Le dimanche, il met une chemise propre, un feutre moins crasseux, un paletot moins vert, troque son vieux pantalon limoneux contre un large, en velours noir et tout neuf, sa ceinture de flanelle rouge contre une bleue, et, la main derrière le dos, toujours du même pas lent, s’en va errer par les rues. »

– Auguste Brepson, Un gosse, Paris, Rieder, 1928, p. 227.

« Je me souviens notamment de la silhouette d’un ouvrier menuisier, grand et solide, qui portait toujours une large ceinture de flanelle rouge plusieurs fois roulée autour des reins et un pantalon de velours brun à côtés légèrement bouffant. »

– Robert Debré, L’honneur de vivre Témoignage. Paris, Stock et Hermann, 1974, p. 59.

Ses apparitions dans l’imagerie ouvrière

Le secteur du bâtiment était la force de lancement de ce mouvement ouvrier de l’époque. De grandes grèves, souvent victorieuses, étaient menées par les terrassiers sur les chantiers du métro parisien, toujours vêtus de leurs largeots de travail. Ces derniers ont donc renforcé cette association entre le largeot et la classe ouvrière.

Ce type de vêtement de travailleur jouissait ainsi d’une popularité considérable au début du XXe siècle au sein de la classe ouvrière. Il était devenu un signe aussi prolétarien que la blouse l’avait été en 1848. Il envahissait les peintures et les affiches dans l’imagerie socialiste et syndicaliste de l’époque. Les illustrations et caricatures politiques ont également contribué à la popularité du largeot en le représentant comme le vêtement du travailleur et en le mettant en opposition au costume bourgeois capitaliste.

D’après le quotidien La Bataille syndicaliste du 25 août 1912 (un journal syndicaliste révolutionnaire quotidien publié de 1911 à 1915), la CGT mettait même en avant le port du pantalon bouffant et de la ceinture de laine. Les peuples organisés et en lutte étaient presque toujours habillés de l’emblématique pantalon « trop large ».

Photographie intitulée Le bon gréviste, réunion ouvriers du bâtiment au Tivoli Vauxhall en 1909, potentiellement liée aux grèves parisiennes.

Cette photographie a été publiée dans Illustrations (p. 377) le 29 mai 1909, sous le titre « Le bon gréviste », et est parfois reproduite dans des ouvrages militants. Le journal a déclaré que la photo avait été prise à la sortie d’une réunion d’ouvriers du bâtiment au Tivoli Vauxhall. La question de l’arrestation n’est pas impossible puisqu’en 1908 et 1909 sont des années de grèves alternées à Paris, notamment dans le métro.

Illustration, 29 mai 1909.

Carte-photo montrant des ouvriers travaillant sur un chantier de terrassement potentiellement dans le 17e arrondissement de Paris

Carte photo sans date représentant les ouvriers d’un chantier de terrassement à Paris, peut-être dans le 17e arrondissement.

Archives de la préfecture de Police les cartons BA 1401 et BA 1402.

Affiche de L'Humanité (3 mai 1912) montrant satire électorale : bourgeois vantard face à charpentier votant, dénonçant l'injustice municipale parisienne.

Cette affiche parue dans le journal L’Humanité le 3 mai 1912 dénonçait l’injustice des élections municipales de Paris, où chaque quartier avait le droit à un siège unique au Conseil municipal, indépendamment de la taille de sa population. Le bourgeois ici représenté à droite, est tourné en ridicule en montrant avec prétention son avantage électoral, en comparaison du charpentier vêtu d’un largeot qui accomplit modestement son devoir citoyen, malgré l’injustice.

L’Humanité, 3 mai 1912.

Un pantalon de charpentier fonctionnel qui a su séduire de nombreux artisans

Au-delà du symbole ouvrier qu’il représentait, le largeot de travail était aussi fortement apprécié par de nombreux corps de métier pour sa coupe aussi confortable que fonctionnelle.

Le Largeot est un pantalon de travail large conçu pour offrir un maximum de confort et de liberté de mouvement aux travailleurs manuels. Sa coupe ample au niveau des hanches et des cuisses permet de se baisser et de se mouvoir facilement. Sa forme resserrée au niveau des chevilles évite les accidents liés à la marche et au déplacement.

Les artisans possèdent énormément d’outils et d’accessoires pour réaliser leurs ouvrages. C’est pourquoi les pantalons de type largeots disposent généralement de poches pratiques, dont une poche portefeuille boutonnée, une poche mètre sur le côté droit et une poche pour une montre à gousset située sur la ceinture. Tous ces éléments en font un pantalon de travail fonctionnel et pratique.

Pantalon simple mais pas simpliste, le largeot a su évoluer avec son temps. En effet, le savoir-faire autour de sa conception a su répondre aux nouveaux besoins des professionnels. C’est pourquoi, pour des raisons pratiques, les poches nécessaires au travail lui ont été ajoutées et de nouveaux modèles ont vu le jour tout au long du XXe siècle : taille haute, taille basse, multipoches…

Pantalon de métier très réputé, il n’a aujourd’hui plus rien à prouver quant à sa qualité et sa fonctionnalité.

Artisans en pantalon de travail traditionnel
Largeot de compagnon

Aujourd’hui, le largeot est devenu un vêtement emblématique des Compagnons

Depuis plus de 100 ans, les Compagnons du Tour de France de la Fédération Compagnonnique des métiers du bâtiment ainsi que les Compagnons du Devoir portent les désormais célèbres pantalons largeots.

La couleur du largeot de Compagnon varie selon la corporation : le noir est dédié aux charpentiers et couvreurs. Le tissu écru ou beige, lui, est principalement utilisé par les sculpteurs ou les tailleurs de pierre. Le marron est généralement porté par les ébénistes et les menuisiers. Enfin, le bleu est associé aux charpentiers de marine ou aux corporations travaillant les métaux.

Toutes ces professions ont réussi à préserver leurs codes au fil des années. Même si aujourd’hui, les charpentiers et autres artisans disposent de pantalons arborant des coupes plus contemporaines, le pantalon large reste privilégié par certains artisans pour sa robustesse et son confort, notamment pour l’aisance qu’il apporte au niveau des cuisses.

Il faut savoir que plus un métier est spécifique et ancestral, plus ses artisans sont attachés à la tradition et au savoir-faire. En effet, un charpentier du patrimoine vivant mettra plus facilement un largeot car cela sera en adéquation avec les valeurs qu’il souhaite transmettre : un savoir-faire ancien et rare, muni d’un vêtement de travail traditionnel.

Tout au long du XXe siècle, le largeot était un pantalon moderne et authentique. Aujourd’hui, c’est un pantalon traditionnel, porteur de valeurs ancestrales et à l’héritage fort. C’est d’ailleurs pour cet aspect traditionnel et son charme à la française qu’il a été choisi par les Compagnons comme “uniforme”.

Les fabricants historiques de largeot

Les fabricants de pantalons de Compagnon sont peu nombreux, pour la simple bonne raison que ce sont des vêtements de travail traditionnels qui nécessitent des matières nobles et un savoir-faire particulier. Voici les grands fabricants historiques de largeots :

  • L’entreprise Lafont, dont nous vous parlions précédemment, a commercialisé les premiers largeots en 1896, devenant la première marque de tenue de travail déposée en France.
  • FHB est le précurseur du pantalon de Compagnons allemands. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une invention allemande. À contrario de la version française traditionnelle demi-ballon, le modèle allemand est confectionné d’une autre façon. On le différencie premièrement par sa forme, resserrée au niveau des genoux, il devient évasé au niveau des chevilles rappelant le pantalon patte d’éléphant. La seconde particularité est la fermeture peu anodine de ce pantalon. En effet, il se ferme à l’aide de deux fermetures au niveau de la braguette. Pour finir, le modèle allemand est doté de détails en cuir au niveau des poches et des fermetures.
  • Le Laboureur est le seul atelier français à fabriquer en France de A à Z des vêtements traditionnels, dont le largeot, sous différentes formes, coloris et matières depuis 1956.
Le Laboureur un fabricant historique de vêtements de travail traditionnels
Confection française de largeots en velours

Le Laboureur : un savoir-faire traditionnel dans la confection de vêtements de travail

Le Laboureur est une maison de confection française établie dans les années 50 à Digoin en Saône-et-Loire. Depuis plus de 60 ans, nous concevons et fabriquons des vêtements de travail solides et confortables avec des matières nobles qui viennent principalement de France, de Belgique et d’Allemagne.

Nos produits s’inscrivent dans la tradition. Nous fabriquons des vêtements aux formes anciennes, qui contribuent à préserver un héritage vestimentaire. Notre marque est reconnue pour sa tenue traditionnelle du charpentier : le pantalon largeot et le veston coltin, aussi appelé bourgeron.

Encore aujourd’hui, et même si certains de nos produits sont faits en Tunisie depuis les années 80, Le Laboureur emploie une trentaine de personnes en France qui contribuent toutes à réaliser l’ensemble de nos largeots traditionnels en lin et en velours. Ces derniers sont fabriqués à 100% dans notre atelier de Digoin en Saône-et-Loire par des mécaniciennes de confection talentueuses.

Qu’est-ce qu’une armure ?

Le principe du tissage consiste à croiser des fils de chaîne (fil à la verticale) et des fils de trame (fil à l’horizontal) pour obtenir un tissu. Dans le tissage, il existe différentes combinaisons de fils entrelacés. Ces combinaisons portent le nom d’armure.

Les différents types d'armures textile

Chez Le Laboureur, nous utilisons 3 armures différentes pour nos pantalons largeots traditionnels

Armure moleskine

Moleskine

La moleskine est une armure dérivée de l’armure satin. Son tissage avec une sous-trame renforcée et un dos peigné lui donne l’apparence d’une peau de taupe. Cette armure peut être tissée dans du 100% (la matière devient hypoallergénique), cependant elle se montrera moins résistante qu’un tissage en coton-polyester. Le polyester est une fibre qui résiste au frottement, donne de la résistance, et une durée de vie plus longue.

Armure largeot velours

Velours

Appelé aussi velours à côtes, le velours côtelé est un tissu particulier de part son armure. Les fils de chaîne sont plus épais et sont tissés à intervalles réguliers afin de créer des lignes de côtes indépendantes plus ou moins épaisses sur la surface du tissu. Lui donnant ainsi cet aspect soyeux et doux mais aussi une grande résistance.

Armure natté

Natté

L’armure de type natté est utilisée pour confectionner nos modèles en toile métis, composée à 65% de coton et 35% de lin (pour un poids de 290 g/m²). Le lin a pour avantage d’être absorbant, isolant et respirant. Il ne peluche pas, ne se déforme pas et surtout, il s’adoucit avec les lavages. Mélanger le lin et le coton permet de mieux maîtriser le froissement du lin et amène de la douceur. Il permet aussi de réguler la température corporelle. Le natté en toile métis est une matière qui est le plus souvent portée au printemps et en été.

Il existe six formes différentes de largeot : droit, hussard, demi-hussard, demi-ballon, ballon et grand ballon. Ces noms font référence aux coupes.

Largeot droit

Droit

Comme son nom l’indique, la forme droite correspond à une coupe droite classique que nous pouvons retrouver sur la plupart des pantalons de travail modernes.

Largeot demi hussard

Demi-hussard

La forme demi-hussard définit un largeot resserré au niveau de la taille et des jambes, avec une largeur de cuisse un peu plus large (environ 35,5 cm de largeur de cuisse).

largeot hussard

Hussard

La forme Hussard est un pantalon taille haute qui prend bien les hanches mais laisse de l’aisance aux cuisses. Davantage resserré au niveau des mollets (entre 38 et 40 cm de largeur de cuisse).

largeot demi ballon

Demi-ballon

De nos jours, le demi-ballon est la forme de largeot la plus répandue. Elle correspond à un largeot légèrement resserré au niveau de la taille et des chevilles, mais ample au niveau des jambes (avec une largeur de cuisse avoisinant 38,5 cm). La largeur au niveau des chevilles est de 19 cm.

largeot ballon

Ballon

Par rapport au demi-ballon, la forme ballon est davantage resserrée au niveau de la taille, mais les cuisses et les hanches se montrent plus larges (entre 38 et 40 cm de largeur de cuisse). La largeur au niveau des chevilles est aussi de 19 cm.

largeot grand ballon

Grand ballon

Enfin, la forme grand ballon correspond au type de largeot le plus large. La largeur des hanches est ample et les cuisses oscillent entre 42 et 44 cm. La largeur au niveau des chevilles est toujours de 19 cm.

La forme hussarde fait référence aux cavaliers Hussard. Les Hussards apparaissent en 1637 dans l’armée française, lors de la guerre de Trente Ans. Mais ce n’est qu’en 1776, qu’ils forment un corps d’armée indépendant au sein de la cavalerie. Ils étaient munis d’un pantalon garance (garance est le terme désignant la laine de couleur rouge du pantalon) plutôt taille haute, prenant les hanches et plus large au niveau des cuisses. L’ampleur aux cuisses permettaient de lever haut la jambe pour enfourcher sa monture sans fête et sans craquer son pantalon. Resserré au niveau des mollets, ce pantalon permettait de mieux enfiler les bottes par dessus.

En ce qui concerne la forme ballon, elle voit plutôt le jour auprès des classes populaires qui se différencient des classes aisées en portant de larges pantalons. Mais avec le coût croissant de la matière, les pantalons sont devenus de moins en moins larges au fil des années. C’est pourquoi aujourd’hui la forme demi ballon est la plus populaire.

Des pantalons de travail qui répondent aux besoins des artisans

Chez Le Laboureur, le largeot est un pantalon de travail demi-ballon emblématique de notre gamme. Nous confectionnons de nombreux modèles inspirés des patrons anciens. Au fil des années, nous avons pris soin d’apporter des modifications judicieuses aux modèles de largeots Le Laboureur. Cela afin de répondre aux évolutions des besoins des artisans. Tout en conservant le style du modèle d’origine, des modèles comme le tirant, allemand, multipoches et bien d’autres ont vu le jour.

Pantalon largeot taille basse Le Laboureur

Largeot à passants

Le largeot Le Laboureur à passants est le modèle classique par excellence. Traditionnel, il est défini par une taille classique à passants. Ce modèle de pantalon de travail est maintenu par une ceinture. Cette dernière peut être à l’effigie de la corporation de son porteur. Il se ferme à l’aide d’une braguette à boutons ainsi que d’un crochet.

Il possède plusieurs poches :

  • 2 poches italiennes
  • 1 poche passepoilée boutonnée
  • 1 poche mètre
  • 1 poche à gousset qui servait autrefois à ranger la montre à gousset
Pantalon largeot taille haute Le Laboureur

Largeot à tirants

Le largeot à tirants, lui, définit une taille haute. En plus de garder les reins au chaud, il est maintenu grâce à des bretelles à pinces ou des bretelles à tresses. L’utilisation de bretelles est certes moins discrète et assure un style affirmé, mais elle garantit à porteur un maintien plus ferme. Il se ferme à l’aide d’une braguette à boutons avec crochet.

Il possède plusieurs poches :

  • 2 poches italiennes
  • 1 poche passepoilée boutonnée
  • 1 poche mètre
  • 1 poche à gousset
Largeot allemand Le Laboureur

Largeot allemand

Le Laboureur a revisité ce modèle en reprenant les codes principaux du traditionnel largeot, c’est un dire un pantalon demi-ballon tout en y incrustant la fameuse double fermeture du modèle traditionnel allemand. Il possède deux poches mètres ainsi que des détails en cuir.

Il possède plusieurs poches :

  • 2 poches mètres de chaque côté
  • 2 poches biais
  • 1 poche à l’arrière
Largeot multipoche Le Laboureur

Largeot multipoches

En plus des poches présentes sur le modèle traditionnel, ce modèle “multi poches” possède de nombreuses poches. Il est pratique pour les travailleurs qui doivent avoir de nombreux outils à proximité.

Voici ses différentes poches :

  • 2 poches biais
  • 1 poche passepoilée boutonnée
  • 1 poche mètre
  • 1 poche à gousset
  • 2 poches genouillères
Short largeot Le Laboureur

Short largeot

La version “short” est peut-être moins conventionnelle. Mais elle ne déplaît pas pour autant aux plus grands adeptes de la tradition. Idéal pour l’été ou pour les travailleurs résidant dans des territoires où le climat est chaud, il possède une ceinture droite élastiquée à passants et une braguette à boutons.

Les différentes poches :

  • 2 poches biais
  • 1 poche passepoilée boutonnée
  • 1 poche mètre
Bermuda largeot Le Laboureur

Bermuda largeot

Le modèle bermuda possède les mêmes caractéristiques que sa version « short », mis à part la longueur des jambes qui atteignent le genoux

La version bermuda possède les mêmes poches que son équivalent short, à savoir :

  • 2 poches biais
  • 1 poche passepoilée boutonnée
  • 1 poche mètre

Si vous êtes intéressé par un de nos produits, nous vous invitons à consulter notre liste de revendeurs

Apprentis ferronniers d'art qui portent notre pantalon de travail traditionnel

Le largeot est un symbole du travail des artisans d’autrefois.

Porter un largeot, c’est d’abord rendre hommage, perpétuer une tradition envers ceux qui ont bâti notre monde, ouvriers comme charpentiers, grands comme petits bâtisseurs…

Porter un largeot, c’est aussi embrasser humblement cette tradition du travail bien fait et de l’accomplissement intergénérationnel, de s’approprier à sa manière cette monumentalité et de marquer l’histoire de son empreinte.

Bien qu’il conserve son style et sa forme d’origine, le largeot répond toujours aux besoins des travailleurs : plus d’outils donc plus de poches !

Chez Le Laboureur, c’est une certitude. Le largeot continuera d’évoluer pour répondre aux enjeux des générations actuelles et à venir, tout en conservant sa forme forme traditionnelle, son histoire, ses valeurs et son charme si singulier.

Sources

« Vous devez avoir à cœur et c’est votre droit d’être propres », la formule est d’un syndicaliste du bâtiment, Eugène Dayras, « L’hygiène dans les chantiers », in La Bataille syndicaliste, 1er avril 1912).

Archives de la préfecture de Police les cartons BA 1401 et BA 1402

Pierre Du Maroussem, « Ébénistes parisien de haut luxe » dans « Les ouvriers des deux mondes », 2e série, t. 4, 1892, p. 55, 61.)

Auguste Brepson, Un gosse, Paris, Rieder, 1928, p. 227

Photo de la Fosse numéro 2 de la Compagnie des Mines de Flines-lez-Râches, Anhiers.

Robert Debré, L’honneur de vivre Témoignage. Paris, Stock et Hermann, 1974, p. 59.

Monjaret, A. (2012). 3 – Le bleu de travail, une affaire d’hommes ? Pratiques populaires autour d’un symbole ouvrier masculin. Dans : Élisabeth Anstett éd., Les objets ont-ils un genre: Culture matérielle et production sociale des identités sexuées (pp. 47-62). Paris: Armand Colin.

Adell-Gombert, N. (2015). Des hommes de Devoir: Les compagnons du Tour de France (XVIIIe-XXe siècles). France: Éditions de la Maison des sciences de l’homme.

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Jade POUNEAU

Jade POUNEAU

Antoine TIGNON

Antoine TIGNON